En 90 minutes, les détracteurs de Martinez sont devenus fans
Peut-on devenir un grand entraîneur en seulement 90 minutes ? Bien sûr que non.
- Publié le 09-07-2018 à 08h30
- Mis à jour le 09-07-2018 à 08h39
Un édito signé Benoit Delhauteur.Peut-on devenir un grand entraîneur en seulement 90 minutes ? Bien sûr que non. Pourtant, il a suffi d’un seul match pour que certaines personnes, qui doutaient de Roberto Martinez, deviennent subitement ses plus fervents admirateurs… La réalité est bien plus complexe, et en cette période de folie belge où tout est amplifié, il convient de prendre un peu de distance. Même si ce n’est pas simple, à l’aube d’une demi-finale des Diables en Coupe du Monde.
Le Catalan ne méritait certainement pas les critiques, parfois très violentes, entendues après la non-sélection de Radja Nainggolan. Le public avait bien le droit de se poser des questions, mais certainement pas d’attaquer l’homme. Après coup, vu l’équilibre de l’équipe tout au long du tournoi, on se rend compte que Martinez avait plutôt raison de choisir ces 23 joueurs-là. On a toujours affirmé qu’on jugerait le travail de Roberto Martinez après ses deux premières années de règne. Et donc après le Mondial. Mais si on devait faire un premier bilan aujourd’hui, il serait largement positif. On voit mal ce qui pourrait encore survenir et qui ferait de son tournoi un échec… Il fallait avoir des cojones pour annoncer, avant le match, qu’il avait un plan pour faire mal au Brésil. Son idée innovante a été LE coup tactique du tournoi jusqu’à présent.
Pendant longtemps, on s’est demandé si Martinez avait un plan B. Il a répondu de la meilleure des manières : oui. Il est flexible tactiquement et on est très curieux de voir ce qu’il nous prépare face à la France.
Dès lors, oui, Roberto Martinez est un grand entraîneur. Pas grâce à cette Coupe du Monde, mais grâce au fil rouge qu’il déroule depuis onze ans.